Aéroport de Bromont Retour à toutes les catégories
L’aviation générale au Québec en arrache ces temps-ci. On a vu le syndrome du pas dans ma cour à Saint-Roch-de-l ’Achigan, Drummondville, Saint-Hubert ou sous le prétexte de l’acceptabilité sociale, nos politiciens plient sous les pressions populaires et préfèrent les gains à court terme plutôt que de croire en une vision à plus long terme. Une attaque pour nuire à l’aviation générale est en voie d’être orchestrée par la direction de l’aéroport de Bromont. Son directeur, lors du colloque du Réseau québécois des aéroports (RQA) l’automne dernier, confirmait la volonté de la direction de l’aéroport de procéder à l’imposition de frais d’atterrissage en 2025. Il en a profité pour vanter la facilité de collecter l’information nécessaire pour identifier les aéronefs et leur facturer des frais d’atterrissage. Ce système est présentement en période de rodage à Bromont. Un autre cas des plus évidents où l’on veut chasser l’aviation générale est celui d’ADM et frais d’atterrissage à l’aéroport de Mirabel. Saviez-vous qu’en 2025, vous devrez assumer des frais d’atterrissage de 74,70 $ pour atterrir à CYMX !
Plus récemment, dans une récente correspondance, le RQA dont le mandat est de ‘’Réunir et soutenir les aéroports dans la valorisation de leur contribution essentielle’’ appuie la direction de l’aéroport de Bromont, faisant ainsi fi de leur mission. On rejette d’emblée que la pénurie de pilotes n’est aucunement liée à l’imposition de frais d’atterrissage. On oublie dans ce raisonnement étroit que ce n’est qu’un facteur qui s’ajoute au « pas dans ma cour » et qui mène à la fermeture d’écoles de pilotage. Pourtant, c’est là que tout commence et que l’on forme les pilotes dont auront besoin nos transporteurs demain.
Aviateurs Québec, avec comme cosignataire COPA, a fait parvenir aux élus concernés un argumentaire contre l’imposition de frais d’atterrissage et leur impact sur la pérennité de l’aviation générale.
Un usager de l’aéroport de Bromont a aussi interpellé les élus responsables de l’aéroport de Bromont. Nous reproduisons ici, avec sa permission, son texte.
‘’ C’est avec un fort sentiment de découragement et de frustration que j’ai appris que les gestionnaires de l’aéroport de Bromont prévoyaient imposer de frais d’atterrissage aux aéronefs privés qui s’y poseront.
Mon exaspération vient du fait qu’encore une fois, on vise un secteur de l’aviation canadienne qui est déjà étranglé par l’augmentation démesurée des coûts qui y sont associés et la multiplication de frais injustifiés de toute sorte. De plus, les aérodromes canadiens sont et doivent rester un service et non une source de revenus, tout comme les rues ou les trottoirs.
L’aviation générale et spécifiquement petite aéronefs privés, représentent un élément important de notre économie et du futur de l’avion en général dans le pays, mais est devenu avec le temps un marché fragile et en perte de popularité à cause de mesures telles que celle dont vous semblez vouloir mettre en place à CZBM.
Je me dois de reconnaître le besoin pour les municipalités et les corporations aéroportuaires de trouver des sources de revenus supplémentaires dans le but de maintenir certains services, mais je suis d’opinion que votre mesure vise la mauvaise cible avec les mauvaises mesures, comme on ne demande pas aux piétons de payer l’usage du trottoir à chaque utilisation et aux cyclistes de payer les pistes cyclables à chaque passage.
Il est important, comme dans toute bonne entreprise, de trouver un équilibre entre le prix et l’attractivité de son produit pour maximiser ses ventes, ou dans votre, cas son achalandage. L’achalandage à CZBM est essentiel pour les entreprises locales et les ventes de carburant. L’imposition de frais d’atterrissage universels ne peut que résulter en une baisse de cet achalandage, si important pour les commerces locaux, ainsi qu’a des revenus supplémentaires négligeables.
Pour maintenir l’équilibre entre l’achalandage et une augmentation des revenus de l’aéroport, je vous suggère fortement d’imiter vos collègues des autres provinces et de la majorité des états américains en imposant des frais d’atterrissages et d’utilisation du terminal qu’à des catégories visées d’utilisateurs telles que les vols commerciaux et les aéronefs de plus de 12 500 lbs.
Je vous conseille aussi de consulter les principaux intéressés dans ce dossier, c’est-à-dire les utilisateurs de l’aéroport quand un changement aussi important est considéré. Vous pouvez facilement avoir accès à la presque totalité de vos utilisateurs par l’entremise des associations canadiennes et québécoises de pilotes et propriétaires d’aéronef. L’effort n’est donc pas difficile à faire.
Merci,
Jocelyn Brunet
Consultant en aviation civile
Pilote de ligne et propriétaire d’aéronef
Membre de Aviateur Québec et de la COPA
Utilisateur de l’aéroport Rolland-Desourdy ’’
Les seuls juges dans ce dossier sont vous les pilotes d’aviation générale. Vos choix et vos actions face à ces impositions de frais d’atterrissage pourraient influer sur la suite et le résultat de ces actions à venir. À vous de choisir d’y aller ou non.
Pour consulter la correspondance dans ce doosier, cliquez sur les liens suivants:
CP 89022, CSP Malec
Montréal, Québec, H9C 2Z3
Ligne sans frais : 1-877-317-2727
info@aviateurs.quebec
Du lundi au jeudi de 8h30 à 17h
Le vendredi de 8h30 à 12h
Horaire d’été:
Fermé les vendredis
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